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Avant l'impasse ...
Et rappelle-toi donc, Aimé, nos corps à corps à ces heures perdues, tandis que l'accroc au creux de nos chairs s'emballe.
Accros, à-corps, l'un et l'autre, l'un de l'autre, à s'entailler en désaccord, et se déchirer en détail, écœurés, découpés à tort, dans le décor de nos époques.
Ainsi enserrés,
empêtrés,
enterre-moi à se dévorer, à se décorer par tes lèvres, toujours, encore.
En corps ?
Ô mon Cœur, le corps à corps, mais surtout nos coudes à coudes, à rejouer nos accords plus que nos écarts, et dénuder une dernière fois dans notre passion cette escorte distordue, cachée dans nos escarres. Car à quoi bon ce « Nous » sans la discorde, cette fusion retard et retord ?
Ainsi donnons-nous Vie, donnons corps aux sentiments, à ne pas faire mentir les ressentis, et à les accorder, car l'esprit sain dans un corset est bien davantage que l'amour, le corps sait.
De nos jours, mon corps ne t'aime plus, car à apprendre le « désàcorps », fatalement l'on se détache, l'on se délasse car lascivement viendra l'amort, la Mort si ce n'est l'amour.
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