•  

    Avec tous les agissements (dont on admire l'utilité, en passant) de Sarkozy pour enrayer la crise économique mondiale, je me demande si cet homme la ne cherche pas à se rendre indispensable pour le monde entier. Quelle ambition ! Il n'y a pas assez de problèmes en France, je crois !

    Rappel des faits, première année de présidence, 2008 : Les banquiers font des conneries, & ce sont les contribuables qui sont condamnés à payer. Normal, nous sommes des « vaches à lait » ... La France qui a un déficit public de plus de 1000 milliards d'euros s'engage à hauteur de près de 400 milliards d'euros auprès des banques … (???) Impressionnant ! Au début de l'été 2007, Fillon nous dit & redit que les caisses de l'État sont vides & en octobre 2008, il sort près de 400 milliards. Cherchez l'erreur …

    & que dire du million d'enfants qui vit en dessous du seuil de pauvreté en France ? Hein, on dit quoi ? & plus précisément, on fait quoi ? Que dire du déficit de la sécurité sociale ?



    Eh oui ! On fanfaronne, on promet, on invective, on montre son agressivité … & on passe pour un con fini. Voila le ballon de baudruche Sarkozy qui se dégonfle à la vitesse de la lumière.

    Il faut dire que lorsqu'on divorce en novembre & qu'on se remarie en février de l'année suivante, on a de quoi passer pour le premier rigolo de France (& même sans ça …).

    & puis, surtout, on insulte les gens devant les caméras. "Descends de là toi pour voir si t'es un homme" ou "casse-toi pauvre con". Je le reconnais bien dans ce type de phrases bien senties et bien envoyées.

    Après, vous avez le grand Fillon, qui va crier sur tous les toits, que le chômage est en baisse constante, que la solution miracle contre la morosité économique sont les heures supplémentaires, que les français n'ont pas à se plaindre (cette bande de cul-terreux fainéants). La, aussi, ce n'est vraiment pas sérieux. Lorsqu'on voit au moins un ou deux SDF à toutes les sorties de centres commerciaux, les tentes des travailleurs pauvres qui ne peuvent pas se payer un loyer, le million (bientôt 2 désormais) d'enfants dont les parents vivent en dessous du seuil de pauvreté, le déficit de la sécurité sociale qui grandit, grandit, indéfiniment. Sans oublier le déficit budgétaire de la France de plus en plus grand, du déficit de la balance commerciale de la France qui bat des records absolus. Je crois que le grand Fillon se moque un peu.

    & je ne parle pas de la flambée des matières premières qui se répercute directement sur votre pouvoir d'achat (& le mien, par la même occasion). Avec « Lagarde rapprochée » qui nous dit le contraire. Je crois que plus c'est gros, plus on y croit donc pourquoi se priver.

    Remarquez, la droite, aux cantonales, s'est pris une petite claque bien cinglante.

    Bon, suite au prochain épisode …

      

    Petit florilège des citations des trois derniers présidents :

    François Mitterrand :
    "Laissez la tyrannie régner sur un mètre carré, elle gagnera bientôt la surface de la terre."

    "Si la jeunesse n'a pas toujours raison, la société qui la méconnaît et qui la frappe a toujours tort."

    "Dans les épreuves décisives, on ne franchit correctement l'obstacle que de face."

    Jacques Chirac :
    "La politique n'est pas seulement l'art du possible. Il est des moments où elle devient l'art de rendre possible ce qui est nécessaire."
    "La montée des extrémismes, c'est toujours la sanction de l'inaction."
    "Les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent."

    Nicolas Sarkozy :

    "Mourir, c'est pas facile"

    "Descends si t'es un homme !"
    "Ben, alors casse-toi, pauv' con !"

     

     C'est ça, la rupture !


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  • “Je ne comprends pas ce que vous avez toutes avec Dita von Teese.” C'est un ami passionné plus ou moins par le milieu burlesque qui amène à plusieurs reprises ce sujet sur le tapis. “Elle est complètement artificielle, elle n'a rien inventé, & puis s'être fait refaire les seins sans nécessité, comme toutes les pouffes américaines... !” & au fond oui, qu'est-ce qu'on a toutes avec elle ? Qu'est-ce que j'ai avec elle, moi ?...

    “Tu sais, je crois que tu n'imagines pas ce que c'était d'être une fille de treize ans & de se sentir en décalage complet avec tout. Une extraterrestre.” Dita von Teese est arrivée dans ma vie à ce moment-là, à cette époque d'extrême solitude. Cette époque où mes seuls amis provenaient d'Internet, & habitaient à des centaines de kilomètres de chez moi. Cette époque de mal-être physique : trop petite, trop ronde, pas assez jolie. De mal-être mental : trop intello mais avec des intérêts bizarres (& d'autres réprimés car “trop futiles”...), trop dark mais pas assez pour être vraiment gothique. Les films en noir et blanc, déjà : je fréquentais assidûment la Cinémathèque. Un mélange de macabre, d'esthétique rétro, de sexe teinté de fétichisme, de paillettes et de décadence. Je mettais du vernis rouge sombre mais je n'osais pas le rouge à lèvres. J'économisais pour m'acheter de la lingerie H&M, & mon premier ensemble, plus pour me faire plaisir que pour le porter,  était en satin noir à motifs “fleurs de cerisier” ton sur ton, avec un soutien-gorge bien couvrant (ce qu'on trouvait d'un peu rétro à l'époque) mais un string – j'aimais le contraste.

    La découverte de Dita a été une fulgurance. Voilà quelqu'un qui cristallisait soudain tout ce qui me parlait, ou presque. & qui était la preuve vivante qu'on pouvait se transformer pour devenir son propre fantasme. Don't dream it, be it. Quelqu'un qui, par une dévotion esthétique sans faille,  accomplissait chaque jour ce petit miracle : transmuer l'ordinaire en extraordinaire. L'eau en champagne, ou en absinthe.

    Alors d'accord, elle n'a rien inventé. Mais elle m'a fait découvrir tant de choses, à commencer par le burlesque & l'histoire de la mode, que je ne trouve pas ça très grave. Elle a été sans conteste une clef pour moi, celle qui ouvre la porte d'un univers culturel mais aussi intérieur, en m'incitant par sa seule existence à explorer mes propres fantasmes (au sens très large), à creuser plus profond. & d'accord, avouons le, elle n'est presque qu'artifices. Mais justement : c'est cette auto-création qui me fascine. Cette sculpture où c'est soi-même que l'on prend comme matière première. Cette vie conçue, pour reprendre Wilde, comme une oeuvre d'art. L'oeuvre en question est-elle belle ou non ? Peu importe au fond, ce qui compte c'est la démarche.
    Aujourd'hui, je ne suis toujours son actualité & je parcours Internet à la recherche de photos d'elle, quasiment tous les jours. Elle conservera toujours, je pense, un statut particulier à mes yeux, & régulièrement je me demande : “What would Dita do ?” Ce qui explique peut-être pourquoi aux dernières soldes j'ai acheté de la lingerie & une petite robe tigrée, mais que je n'ai toujours pas remplacé mes Converse depuis six mois ...


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  • Et rappelle-toi donc, Aimé, nos corps à corps à ces heures perdues, tandis que l'accroc au creux de nos chairs s'emballe.

    Accros, à-corps, l'un et l'autre, l'un de l'autre, à s'entailler en désaccord, et se déchirer en détail, écœurés, découpés à tort, dans le décor de nos époques.

    Ainsi enserrés,

    empêtrés,

    enterre-moi à se dévorer, à se décorer par tes lèvres, toujours, encore.

    En corps ?

    Ô mon Cœur, le corps à corps, mais surtout nos coudes à coudes, à rejouer nos accords plus que nos écarts, et dénuder une dernière fois dans notre passion cette escorte distordue, cachée dans nos escarres. Car à quoi bon ce « Nous » sans la discorde, cette fusion retard et retord ?

    Ainsi donnons-nous Vie, donnons corps aux sentiments, à ne pas faire mentir les ressentis, et à les accorder, car l'esprit sain dans un corset est bien davantage que l'amour, le corps sait.

    De nos jours, mon corps ne t'aime plus, car à apprendre le « désàcorps », fatalement l'on se détache, l'on se délasse car lascivement viendra l'amort, la Mort si ce n'est l'amour.


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  • De mutilation
    En soustraction
    Agnus Dei
    Te voir en chair
    J'en perds la tête

    De mutilation
    En convulsion
    Te voir ici
    Quelle hérésie
    Les bras m'en tombent

    De mutilation
    En génuflexion
    Excommuniée
    J'ai les pieds et
    Les poings liés

    De mutilation
    En extrème onction
    Agnus Dei
    Moi l'impie
    Je suis saignée aux quatre veines

    "Agnus Dei
    Qui tollis
    Peccata mundi
    Miserére nobis
    Miserére nobis"...

    Je suis loin de tout ...

    Je suis loin de vous ...


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  • Tu sais, j'espère que tu ne m'en voudras pas, de dire tout ce que ce je vais te dire là, maintenant. Ce n'est pas contre toi, bien sûr. C'est plutôt moi, et mon corps de muraille. Que j'aimerais rejeter, démolir. Cette façade indestructible, polie, entretenue. Mais pourtant, ma forteresse n'a pas suffit. Il y'a malgré tout une personne qui a réussit à pénétrer là où personne n'a jamais su, ni même jeter un œil furtif. Ou bien ils en sont ressortis aveuglés. Tu vois, ce n'est donc pas un reproche, je suis contente que tu ne sois pas entré en moi, que tu sois resté dans l'obscurité de mon ombre. Tu vois, cette personne, elle m'a d'abord frôlé, lentement. Elle a joué avec simplicité, un peu de douceur. Elle jouait avec moi en transparence. Si elle a joué avec délicatesse, en fait, c'était dans l'unique but de repérer ce point sensible. Un minuscule, tout petit, de rien du tout de faiblesse dans ma prestance cimentée. A cette époque, je me forgeais seulement. Le béton n'avait pas encore tout à fait durci. Mais la machine était en marche. D'où les imperfections, d'où ce creu, d'où cette personne. Elle a d'abord passé l'extrémité d'un ongle curieux, par-dessus, juste pour toucher. C'était un peu comme une caresse. Ensuite, cette personne à commencer à agrandir ce néan, lentement, ca aurait pu être agréable. Oui, tu vois, j'ose te le dire à toi, ca aurait pu être agréable, de se perdre. La main d'un être proche, contre soi, comme un manteau de velours qui nous enveloppe, juste pour faire fondre la glace. Dans mon cas, ça n'a pas suffit. J'étais de bois, tout en étant un bloc béton, avec des dents de ciments, des mains métallisées, un sourire d'acier, prêt à assouvir tous les doutes qui se mettraient sur mon passage. J'étais comme une citerne vide, avec un cœur de pierre. J'étais cette citerne, vidée de par le petit trou, ce petit trou fait par cette personne. Tu me suis ? Eh bien...Tu vois, ce que je suis à présent, je le suis devenue autrefois, il y a presque 10 ans maintenant. Elle m'a percée, baissant ma garde, se jouant de moi. Nous étions du même sang, et moi j'étais encore naïve, bien trop naïve. J'ai fais confiance pour la dernière fois, ce jour là. Cette personne, devenue « il » a gratté par de petits coups répétitifs, d'abord comme pour enlever une croute, une masse considérable de croute, pour apercevoir la plaie qui s'y cache en dessous et ensuite, il s'est mis à frotter de plus en plus fort, il en était plein les mains, de ma chair. Je m'évaporais sous ses gestes. Ses coups me démolissaient, j'étais comme des kilos de cailloux étalés sur le sol. Et lui, il était le maillet qui me cognait. Voilà, j'aurais voulu te dire que la personne qui est entré en moi cette fois là m'a remplie de joie, d'amour, que cette personne fût mon premier amour. Mais non. Il s'agit simplement de cette personne. Toujours ce « il » sans prénom, sans voix, mais avec ce regard, que je n'oublierais jamais. Et ce visage sans âme, comme si tout était normal. Il était fourbe, il l'est toujours. Il est entré, il a tout pris, il m'a vidé, il s'en est allé. Parti, et moi dans l'oubli. Mon frère. Voilà, voilà l'histoire. Qui n'en n'est pas une. Voilà, maintenant, lorsque tu t'interrogeras sur moi, quand tu te demanderas pourquoi, mais bon sang, pourquoi est-elle aussi vide, aussi pâle et sans vie, eh bien tu sauras. Et le silence, il ne restera que ça. Du silence autour de nous.


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